Tout savoir sur l’assurance pour un prêt immobilier

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Tout savoir sur l’assurance pour un prêt immobilier

Obligatoire dans la pratique, mais souvent méconnue dans son fonctionnement, l’assurance pour un prêt immobilier joue un rôle clé dans le financement d’un achat immobilier. Que vous soyez primo-accédant ou investisseur aguerri, comprendre ses rouages peut vous faire économiser des milliers d’euros tout en vous protégeant face aux imprévus. Voici tout ce qu’il faut savoir, sans jargon inutile.


Pourquoi une assurance emprunteur est-elle exigée ?

Même si la loi n’impose pas formellement une assurance pour obtenir un prêt immobilier, les banques la rendent systématiquement obligatoire. Et pour cause : c’est elle qui garantit le remboursement du crédit si vous n’êtes plus en mesure de le faire vous-même.

Les causes couvertes varient selon les contrats, mais incluent généralement :

  • Le décès,

  • La perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA),

  • L’incapacité temporaire de travail (ITT),

  • L’invalidité permanente,

  • Et parfois, la perte d’emploi.

En cas de sinistre, c’est l’assureur qui prend en charge tout ou partie des échéances restantes.


Qui peut proposer cette assurance ?

Traditionnellement, la banque propose son propre contrat de groupe. Mais depuis la loi Lagarde (2010), puis la loi Hamon (2014) et enfin la loi Lemoine (2022), vous pouvez choisir librement une assurance externe, tant qu’elle offre un niveau de garantie équivalent.

C’est ce qu’on appelle la délégation d’assurance. Elle peut permettre de :

  • Réduire le coût total de l’assurance,

  • Adapter les garanties à votre profil (profession, état de santé, âge…),

  • Et parfois d’obtenir une couverture plus complète.


Comment comparer les contrats ?

Le taux d’assurance n’est pas le seul critère. Il faut surtout regarder :

  • Le type de garanties (et leurs exclusions),

  • Le délai de carence (période sans couverture au début du contrat),

  • Le délai de franchise (avant indemnisation),

  • La prise en charge partielle ou totale des mensualités,

  • Le montant des cotisations (fixes ou variables).

Bon à savoir : les contrats bancaires appliquent souvent des tarifs moins avantageux pour les jeunes emprunteurs en bonne santé, là où les assureurs alternatifs proposent des offres ciblées plus compétitives.


Et pour les profils à risque ?

Les emprunteurs ayant des antécédents médicaux, pratiquant des sports dangereux ou exerçant un métier à risques peuvent rencontrer des refus ou des surprimes. C’est là qu’intervient la Convention AERAS (« s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé »), qui facilite l’accès à l’assurance pour ces profils.

Un conseil : ne cachez jamais votre état de santé. Une fausse déclaration peut entraîner une nullité du contrat et l’annulation de la prise en charge.


La résiliation : ce qui a changé

Depuis la loi Lemoine, il est désormais possible de résilier son assurance emprunteur à tout moment, sans frais ni pénalité. Cela permet de changer de contrat pour une offre plus avantageuse même en cours de crédit.

Avant cette loi, il fallait attendre la date anniversaire du contrat pour changer d’assureur. Aujourd’hui, la résiliation est plus simple et plus rapide, à condition de respecter l’équivalence des garanties.


Combien ça coûte, vraiment ?

Le coût dépend de plusieurs facteurs :

  • Âge de l’emprunteur,

  • Durée du prêt,

  • Montant emprunté,

  • Garantie choisie,

  • État de santé.

En moyenne, l’assurance peut représenter entre 0,10 % et 0,60 % du capital emprunté par an. Sur 20 ans, la différence entre deux contrats peut se chiffrer à plusieurs milliers d’euros.


Faut-il faire appel à un courtier ?

Oui, dans bien des cas. Un courtier en assurance de prêt vous aide à :

  • Décrypter les contrats,

  • Négocier les meilleures conditions,

  • Monter votre dossier de délégation.

C’est un gain de temps… et d’argent. D’autant plus qu’il est rémunéré par l’assureur si vous signez, donc sans frais pour vous dans la plupart des cas.


En résumé

L’assurance pour un prêt immobilier n’est pas un simple détail à signer les yeux fermés. C’est une protection essentielle, mais aussi un levier d’économies importantes si vous prenez le temps de comparer. Entre obligations bancaires, droits à la résiliation et diversité des offres, il existe une vraie marge de manœuvre pour les emprunteurs avertis.

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